Un oiseau fait avec coeur
Sur le bord du lac de Zürich, en mars, j’approchais pour la première fois la plus grande ville de Suisse avec mon art de rue. J’y étais en séjour pour ça, constater de quel œil on verrait mes cartes sur mon vélo. Accueilli chez mon ami Max, c’était l’occasion de se retrouver aussi.
Au bout du premier jour, c’était un succès, les gens étaient adorables et généreux, mon art leur plaisait, il faisait beau, d’autres artistes jouaient de la musique proche de la Limmat.
J’étais sur le point de clore cette journée, j’attendais que mon encre de chine sèche sur mon dernier projet en dessinant dans mon carnet de croquis. Au bout de quelques traits, un cœur, un bec, un oiseau est apparu ! Quelle drôle de sensation, je le sentais bien ce volatile et je décidais de m’arrêter là pour partir rejoindre Max.
Puis le matin je repris ce croquis et j’en fis un tableau.
Tableau qui encore aujourd’hui m’intrigue et me plait beaucoup, comme si ce n’était pas moi qui l’avait fait. Le processus créatif était tout autre, il était ce que j’estime juste : là où tant de fois je mets davantage la tête au travail pour créer, ce jour-là c’était le cœur qui était à l’ouvrage.
Le Maximiliê tête à cœur perché
Réalisé à l’aquarelle et encre de chine,
